mercredi 28 mai 2014

La ruelle est sombre, le silence devient inquiétant. De légers pas résonnent, la terreur s'empare alors de moi. Sans réfléchir, je mets à courir, à courir aussi vite que je peux pour fuir cet endroit qui me donne des frissons. Dans ma course effrénée, je sens une forte pluie s'abattre sur moi. J'arrive épuisée et trempée dans un vieux bâtiment abandonné depuis longtemps. L'intérieur est saccagé, le froid me transit. Je fais quelques pas et m'assois dans un coin. Je décide de rester la en attendant que tout danger soit écarté. Je l'ai vu, cet homme qui m'observe depuis peu. Oh j'ai peur, tellement peur. Dans ma solitude, les larmes coulent de mes yeux. Pourquoi moi ? Qu'est ce que j'ai bien pu faire de si mal ? Autant de questions qui resteront sans réponses. Tout mon passé n'a eté que douleur, peur, larmes et sang. La mort serait une délivrance, le Paradis après l'Enfer.
En pensant ces mots, ma main se glisse dans ma poche droite et en sort un couteau. Celui que je garde toujours avec moi et que je cache sous mon oreiller avant de m'endormir. Et je m'entaille les veines, la douleur est si vive et le sang si rouge. Je voudrais laisser une preuve de mes maux. Je me redresse, plus qu'affaiblis, je tague le mur avec mon sang. Un mensonge tant répété ; "I'm fine. " ; qui se cache sans moindre difficultés. Prise de violentes convulsions, je sens mon corps toucher terre. Est ce la fin de ma vie ? Est ce la fin d'une désespérée ?

                                   textes de jillian coadou
                            images de robin prud'hom

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